L'hospice des Orphelins du faubourg Saint-Antoine puise ses origines au XVIIe siècle. En 1674, les administrateurs de l'Hôpital général acquièrent une maison sur un terrain aliéné depuis mai 1634 par l'abbaye royale de Saint-Antoine-des-Champs. Considéré comme un lieu de passage pour les enfants trouvés, entre le retour de nourrice et de sevrage et l'envoi dans une des maisons de l'Hôpital général, l'hospice fonctionne grâce à la charité et au produit des oeuvres privées. Les soeurs de la Charité assurent son service.
En 1795, l'établissement est réuni à l'ancien oratoire de la rue d'Enfer et l'administration y transfère tous les jeunes pensionnaires. Après leur départ, la maison du faubourg Saint-Antoine est affectée, par arrêt du 28 thermidor an IX [16 août 1801] aux orphelins en bas âge des deux sexes sous le nom d'hospice des Orphelins de Paris, puis devient en 1839 une annexe de l'Hôtel-Dieu (à l'origine lointaine de l'hôpital Armand-Trousseau).